Les ministres des Finances des pays du G20, réunis samedi à Saint Andrews en Ecosse, ont fixé un calendrier pour la surveillance mutuelle de leurs politiques économiques, a-t-on appris auprès de l'une des délégations.

«Oui, nous aurons un calendrier», a indiqué un responsable d'une délégation européenne, ayant requis l'anonymat.

Les pays industrialisés et émergents du G20 ont décidé, au cours de leur sommet fin septembre à Pittsburgh (États-Unis), de renforcer leur coopération, au point même d'accepter un droit de regard de leurs partenaires sur la façon dont ils gèrent leurs économies.

Cet exercice de surveillance multilatérale sera mis en oeuvre avec l'aide du Fonds monétaire international (FMI), dont le rôle exact sur ce point est toujours en discussions.

Certains pays émergents d'Asie et d'Amérique latine renâclent devant l'arrivée, ou le retour, du FMI dans leurs affaires économiques, a expliqué un responsable d'une autre délégation européenne au G20.

Le Fonds a laissé de mauvais souvenirs en Indonésie, ou en Argentine, au moment des différentes crises.

Le FMI a été chargé à Pittsburgh de surveiller les déséquilibres et de faire des recommandations de politique économique aux pays qui devront alors prendre des mesures de correction adaptées. Mais l'extension de ses pouvoirs en la matière reste encore à définir.