La FSA (Financial Services Authority), le gendarme des marchés britanniques, a publié lundi de nouvelles règles de liquidité, plus restrictives, pour les banques britanniques.

Aux termes de celles-ci, ainsi, les documents publiés par la FSA montrent que les entreprises financières devront augmenter de 110 milliards de livres (190 milliards CAN) leurs avoirs en numéraire et en bons du Trésor, les actifs les plus liquides, dès la première année d'application des nouvelles règles, tout en abaissant de 20% leur dépendance au financement de court terme.

Ces établissements possédant actuellement environ 300 milliards de livres de tels actifs, l'augmentation souhaitée semble substantielle.

La FSA a cependant indiqué qu'elle ne mettrait pas ses règles en application avant que la récession soit définitivement achevée.

Ces nouvelles mesures, destinées à protéger les établissements bancaires et financiers de risques de banqueroute similaires à ceux rencontrés à l'automone 2008, vont aussi toucher les bénéfices de ces institutions en les obligeant à détenir des obligations de haute qualité.

Le directeur de la politique prudentielle de la FSA, Paul Sharma, a noté que le régulateur britannique était «le premier à introduire des règles de liquidités plus strictes». «Nous devons tirer les leçons de la crise financière et nous pensons qu'elles sont essentielles pour assurer que nous soyons dans une meilleure posture face à de futures crises», a-t-il dit.

L'association des banquiers britanniques a accueilli la nouvelle assez fraîchement, en prévenant que les banques pourraient réduire leur prêts si elles devaient consacrer toutes ces sommes à se construire des amortisseurs, et que la compétitivité de Londres en tant que place financière pourrait être mise à mal si les autres pays ne mettaient pas ces règles en vigueur également.