Le groupe européen EADS a confiance dans la qualité de son avion pour remporter le nouvel appel d'offres pour le renouvellement de la flotte américaine de ravitailleurs, a déclaré lundi son président exécutif Louis Gallois.

«Nous sommes confiants dans le fait que notre produit est le meilleur: il a remporté toutes les compétitions auxquelles il a participé et notre compétiteur (Boeing) aucune», a souligné M. Gallois devant des journalistes lundi soir à Paris.

Le ministère de la Défense américain a annoncé jeudi dernier qu'il rouvrait la compétition pour le renouvellement de la flotte américaine d'avions ravitailleurs, qui oppose le constructeur américain Boeing à l'alliance EADS/Northrop Grumman.

Ce méga-contrat de 35 milliards de dollars portant sur 179 avions avait été attribué par le Pentagone en février 2008 à EADS et à son partenaire américain Northrop Grumman. Mais Boeing avait contesté la décision et déposé un recours auprès de la Cour des comptes américaine (GAO), qui avait tranché en sa faveur, recommandant une réouverture de la compétition.

Les termes du nouvel appel d'offres sont actuellement en train d'être examinés «dans le détail» par EADS, a indiqué M. Gallois.

Il a jugé que l'attribution du contrat ne devrait pas être affectée par le conflit qui opposent Airbus et l'américain Boeing devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

«Les autorités américaines ont indiqué que les considérations relatives à l'OMC ne pourraient pas être prises en compte par l'appel d'offres», a souligné M. Gallois.

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a récemment jugé illégales certaines aides accordées par des gouvernements européens à Airbus, dans un rapport préliminaire non rendu public. Mais l'Europe a également déposé une plainte devant l'OMC contre d'éventuelles subventions attribuées à Boeing, dont le résultat n'est pas encore connu.

M. Gallois a par ailleurs confirmé que le premier vol de l'avion de transport militaire A400M devrait avoir lieu fin 2009 ou début 2010, «avec une probabilité sur décembre qui s'accroît».