Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi que les pays du G20, qui se réunissent jeudi et vendredi à Pittsburgh, se «bagarraient» sur la réglementation des bonus bancaires, dans un entretien accordé à TF1 et France 2.

Un accord n'a «pas encore» été trouvé sur les bonus, a déclaré le président français. «On discute, cela se bagarre (...) mais il faut qu'on trouve un accord», a-t-il ajouté.

«Nous voulons clairement que le montant des bonus soit plafonné en fonction, par exemple, d'un pourcentage du chiffre d'affaires, d'un montant de fonds propres», a indiqué M. Sarkozy. «L'Europe s'est mis d'accord sur la position de la France et de l'Allemagne», mais «le cheminement est long», a ajouté le chef de l'État en référence aux réticences de certains partenaires, notamment américains.

«On ne peut pas tout focaliser sur le bonus, mais c'est quand même la partie visible de l'iceberg», a précisé M. Sarkozy, affirmant que «le capitalisme ne peut plus recommencer comme avant».

Le chef de l'État a par ailleurs appelé les banques à délaisser les activités de «spéculation» auxquelles elles se sont livrées parce qu'elles «avaient le sentiment de pouvoir gagner plus d'argent plus rapidement».

«Le travail des banques, ce n'est pas de la spéculation, a affirmé le chef de l'État. Leur travail est assez simple, cela consiste à emprunter de l'argent au jour le jour et à le prêter à moyen et à long terme, pour un particulier qui veut acheter son appartement (...) ou pour une entreprise qui veut acheter une machine».

M. Sarkozy a par ailleurs indiqué qu'il allait examiner après le G20 s'il y avait «matière à faire une régulation de l'activité bancaire en France», sans donner plus de précisions.