Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a réclamé des «résultats» au sommet du G20 qui se déroulera jeudi et vendredi à Pittsburgh et s'est plaint de la résistance des pays riches sur les principaux enjeux: la réforme du système financier, le commerce et l'environnement.

«Nous attendons des résultats à Pittsburgh», a affirmé Lula dans un article distribué à plusieurs grands quotidiens internationaux et publié mercredi dans le journal Estado de Sao Paulo.

«Nous sommes inquiets de la résistance des pays développés à avancer dans le domaine de la réforme des institutions de Bretton Woods», souligne le chef de l'État brésilien qui réclame plus d'espace pour les pays émergents au sein des institutions internationales: la Banque mondiale, le FMI et l'ONU.

«Il y a d'énormes résistances à réglementer les marchés financiers, les banques reproduisent des pratiques qui ont mené au récent chaos. Les banquiers continuent à être grassement rémunérés alors que des des millions d'hommes et de femmes ont perdu leur emploi», souligne Lula.

Le président redoute également que les signes d'essoufflement de la crise «freinent» les réformes nécessaires.

«Nous ne comprenons pas non plus la morosité des pays industrialisés à assumer leur part dans la lutte contre le réchauffement global», a ajouté Lula prévenant que les pays riches «ne peuvent faire retomber sur les pays en développement des responsabilités qui sont exclusivement les leurs».

En matière de commerce international, le président brésilien estime que les «signes de rechutes protectionnistes et l'impasse du cycle de Doha sont inadmissibles, alors que nous savons tous que conclure Doha aidera à sortir de la récession mondiale».