Les grandes banques de plus de 70 pays, réunies au sein de l'Institut de la finance internationale (IIF), ont indiqué lundi qu'elles souhaitaient que les pays riches et émergents du G20 maintiennent leur soutien à l'économie, qui reste fragile selon elles.

«Les politiques de soutien doivent être maintenues en place tant que des signes plus clairs d'un rebond de la demande privée n'auront pas émergé», a affirmé le président de l'IIF, Charles Dallara, lors d'une conférence de presse à Washington.

L'IIF, qui s'exprimait une dizaine de jours avant un sommet du G20 à Pittsburgh, souhaite attendre «des indications de l'imminence d'une reprise des flux du crédit bancaire et des marchés de l'emploi».

Il a jugé «essentiel, dans le même temps, d'énoncer des stratégies crédibles pour se tourner vers une politique monétaire moins accommodante et mettre fin aux programmes de soutien aux liquidités», qui ont poussé les banques centrales à injecter de la monnaie dans le système économique.

Il a également appelé le G20 à évoquer la réduction du déficit public et «le retour rapide aux mains du privé des institutions financières qui ont reçu des capitaux de la part des États».

Ce lobby des banques a par ailleurs proposé la mise en place d'un «groupe de travail sur une croissance mondiale équilibrée et durable».

«Il serait constitué d'un petit groupe de hauts responsables de quelques économies développées et émergentes parmi les plus grandes au monde et un grand exportateur de pétrole, combiné à des rôles analytiques et de proposition renforcés pour le Fonds monétaire international», a expliqué l'Institut dans un communiqué.