Plusieurs organisations d'opposants au G20 poursuivent en justice la ville de Pittsburgh pour réclamer l'autorisation de manifester lors du sommet du G20 les 24 et 25 septembre dans cette ville.

«Après un mois de négociations avec la ville (...) nous sommes arrivés à une impasse et nous entamons un procès devant un tribunal fédéral», a indiqué vendredi Witold Walczak, avocat de l'organisation de défense des libertés civiles ACLU, qui a déposé la plainte. Celle-ci vise aussi le Secret service, l'organisation chargée de la protection des personnalités publiques américaines et étrangères aux États-Unis. La plainte a été déposée au nom de six groupes dont le mouvement pacifiste féminin Code Pink ou l'organisation environnementale Three Rivers Climate Convergence.

«On a été très patients. On ne peut plus attendre», a indiqué M. Walczak, affirmant que 13 autorisations de manifester avaient été déposées auprès des autorités municipales et que seulement deux avaient été accordées, pour des dates précédant le sommet. La municipalité affirme de son côté avoir pré-accordé huit autorisations.

 Les organisations qui, selon leur plainte, veulent «s'opposer aux agissements antidémocratiques du G20», réclament l'usage d'un parc dans le centre-ville, le droit pour les manifestants de camper dans les parcs pendant le sommet et le feu vert à l'arrivée d'un défilé le 25 près du Centre de conférence où se réuniront les chefs d'État.

«Les raisons pour lesquelles ces groupes ne peuvent pas utiliser le parc n'arrêtent pas de changer», a affirmé l'avocat de l'ACLU.

La plainte affirme que la ville et le Secret service enfreignent le 1er amendement de la constitution américaine qui garantit le droit de parole.

«Le gouvernement ne peut pas dicter qui parle et qui dit quoi», a affirmé Jules Lobel, avocat pour le Center for Constitutional Rights.

La décision du tribunal fédéral est attendue au début de la semaine prochaine.