Les banques françaises s'engagent à adopter un «système de bonus-malus» dans le calcul des rémunérations variables, a déclaré mardi le président de la Fédération bancaire française (FBF), Baudouin Prot, à l'issue d'une réunion à l'Élysée sur ce sujet.

En application de ces nouvelles règles, BNP Paribas réduira de moitié à 500 millions d'euros (773 millions CAN) l'enveloppe prévue pour les bonus de ses traders au premier semestre, a-t-il ajouté, s'exprimant cette fois en tant que directeur général de la banque.

BNP a créé la polémique début août en confirmant avoir provisionné 1 milliard d'euros de rémunération variable pour ses opérateurs de marché au premier semestre 2009.

Selon M. Prot, les banques se sont engagées à un «renforcement de la gouvernance, de la transparence» et à «la mise en place d'un système de bonus malus», à savoir que les salariés seront désormais associés non plus seulement aux profits mais aussi aux pertes éventuelles de leur établissement.

En outre, «le régulateur et les actionnaires de chaque banque» devront être «informés de l'enveloppe mais aussi de la méthode de calcul de ces rémunérations variables».

Toutefois, «la difficulté tient au fait que cet encadrement ne peut être mis en place dans un seul pays», a-t-il fait valoir, alors que les banques françaises craignent qu'une initiative française isolée ne les pénalise par rapport à leurs concurrentes dans d'autres pays.