La Chine a regretté jeudi sa condamnation partielle par l'Organisation mondiale du commerce pour son régime d'importation et de distribution de films, livres et musique après une plainte déposée par les Etats-Unis, affirmant respecter les règles de l'OMC.

«La Chine regrette que le groupe des experts (de l'OMC) n'ait pas rejeté la plainte des Etats-Unis concernant l'importation et la distribution des publications, films et produits audiovisuels», a déclaré le porte-parole du ministère du Commerce Yao Jian.

«Depuis son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce, la Chine a strictement rempli ses obligations pour l'accès au marché des publications», a-t-il affirmé dans un communiqué publié sur le site internet du commerce.

«L'accès au marché chinois des publications étrangères, des films et des produits audiovisuels est sans obstacles», a-t-il ajouté.

La Chine n'écarte pas de faire appel de la décision, a dit le porte-parole.

L'Organe de règlement des différends de l'OMC a estimé que le système chinois d'importation et de ventes en gros de produits audiovisuels et de publications contrevenait aux règles du commerce international.

L'ORD a fait la même conclusion pour la distribution de publications (livres, journaux...) sur son territoire.

Sur ces points, l'ORD a demandé à Pékin de «se mettre en conformité» avec les règles établies par le gendarme mondial du commerce auquel il a adhéré en 2001.

En revanche, l'organe de l'OMC indique que les Etats-Unis ne sont pas parvenus à prouver que le système de distribution chinois de films et de musiques était discriminatoire.

Les Etats-Unis avaient porté l'affaire devant l'OMC en 2007.

Le sujet est de taille car il concerne une partie des films hollywoodiens ainsi que des musiques produits par les géants américains du secteur tels de Warner, Universal...

L'association du cinéma américain (MPAA), contrôlée par les grands studios hollywoodiens, s'est félicitée mercredi de la «victoire majeure dans sa longue bataille pour ouvrir le marché chinois du cinéma» après cette condamnation partielle.

Selon les règles de l'OMC, la Chine comme les Etats-Unis ont la possibilité de faire appel de ce jugement durant 60 jours.