Environ 400 personnes défilaient là où se tient le sommet de l'ALENA (Association nord-américaine de libre-échange, réunissant États-Unis, Mexique et Canada) dimanche et lundi, pour protester contre les effets négatifs du libre échange et les inégalités touchant les Mexicains travaillant aux États-Unis.

Les rues de Guadalajara, dans le centre-ouest du Mexique, étaient placées sous haute surveillance. De nombreux policiers, lourdement armés et équipés, retenaient les manifestants à l'écart du centre où se déroule la réunion trilatérale.

Le président américain Barack Obama et le premier ministre canadien Stephen Harper sont arrivés à Guadalajara dimanche, en fin d'après-midi et ont rejoint le président mexicain Felipe Calderon, pour une rencontre et un dîner informels, avant de parler le lendemain de l'épidémie mondiale de grippe A(H1N1), partie du Mexique, ainsi que de la sécurité à la frontière américano-mexicaine, de la crise économique, des changements climatiques et du coup d'État au Honduras.

Plusieurs groupes de manifestants mexicains, américains et canadiens ont annoncé qu'ils tiendraient, de leur côté, un sommet alternatif, pour discuter des «15 ans d'échecs économiques de l'ALENA», créée en 1994: mise à l'écart des petits fermiers mexicains, stimulation de l'immigration vers les États-Unis et délocalisation des emplois américains.

Les protestataires réclament aussi aux États-Unis de réformer leur politique d'immigration et de régler aux mexicains, qui ont travaillé pendant la Seconde Guerre mondiale, leurs dus. Ils veulent également que les retraités mexicains, qui ont travaillé aux États-Unis, reçoivent une pension américaine.

Pendant ce cinquième sommet de l'ALENA, Mexico veut demander officiellement au Canada de faciliter l'obtention des visas pour les ressortissants mexicains qui souhaitent s'y rendre.