Quatre employés de la société minière anglo-australienne Rio Tinto sont accusés par les autorités chinoises d'avoir volé des secrets d'État, sur les prix des minerais de fer, d'après les médias chinois de vendredi.

D'après l'agence de la sécurité intérieure, les accusés auraient corrompu des cadres de compagnies chinoises de l'acier. Ils auraient ainsi obtenu des comptes-rendus des réunions annuelles des négociateurs chinois chargés de ces contrats, et compromis les intérêts nationaux de la Chine. Pékin cherche à obtenir des rabais après plusieurs années de hausse des prix des matières premières. Rio Tinto est la troisième compagnie minière mondiale, et le principal partenaire commercial de la Chine pour le minerai de fer, avec l'australien BHP Biliton et le brésilien Vale.

Les quatre employés, trois Chinois et un Australien d'origine chinoise, sont détenus depuis dimanche, jour où étaient négociés des contrats globaux entre les aciéries chinoises et les fournisseurs internationaux de minerais. Ils risquent la prison à vie.

Des responsables chinois de l'association du fer et de l'acier, et un négociateur de la société sidérurgique Shougang sont aussi interrogés.

La Chine considère toute information stratégique comme un secret d'État, notamment ce qui concerne sa production d'acier.