L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a appelé lundi le Royaume-Uni, pour lequel elle anticipe une reprise économique lente et modeste, à redresser ses finances publiques une fois sorti de la crise.

Dans sa dernière étude économique sur le pays, publiée lundi, l'OCDE a rappelé qu'elle tablait désormais sur une chute du produit intérieur brut britannique (PIB) de 4,3% en 2009, avant une croissance nulle l'an prochain. De plus, une fois la reprise arrivée, la crise financière pourrait amputer durablement la croissance du pays, étant donné l'importance du secteur financier dans le PIB, a-t-elle prévenu.

Ces pronostics figuraient déjà dans les prévisions révisées publiées la semaine dernière par l'OCDE. Auparavant, l'organisation tablait sur un repli de 3,7% en 2009 et de 0,2% en 2010.

Le taux de chômage devrait quant à lui avoisiner les 10% en 2010.

L'organisation a reconnu que les mesures gouvernementales de soutien au secteur financier, les plans de relance budgétaires et les efforts considérables des autorités (y compris la Banque d'Angleterre) pour assouplir le marché du crédit avaient permis d'amortir la récession.

À court terme, la priorité doit être de poursuivre ces efforts pour resserer l'étau du crédit, ajoute l'organisation.

Mais l'OCDE s'inquiète pour le long terme de la dégradation des finances publiques, avec un déficit qui devrait s'envoler selon ses calculs à 14% du PIB en 2010. Ce qui lui fait dire que «le gouvernement doit persévérer dans la mise au point d'un plan robuste et crédible de réduction progressive de la dette une fois que la reprise sera engagée».

«Il serait aussi souhaitable de continuer d'accorder une large place aux politiques visant à accroître le taux d'activité afin de consolider l'offre de main-d'oeuvre à moyen terme», ajoute l'organisation économique, qui invite également le gouvernement à accentuer les réformes du système de santé publique, le NHS, en vue d'améliorer son «efficacité».