Malgré la mise en vigueur imminente du plan Obama, qui vise l'injection de 787 milliards de dollars US afin de stimuler l'économie, les marchés boursiers et le dollar canadien ont broyé du noir mardi.

Le déplacement du président américain Barack Obama au Colorado pour promulguer le plan est accueilli par une baisse sur Wall Street, qui est plombée par les titres financiers.L'indice industriel Dow Jones a perdu 297,81 points ou 3,79% à 7552,60 points. Le NASDAQ, un indice à forte teneur technologique, reculait de 4,15% à 1470,66 points. L'indice élargi S&P 500 cédait 4,56% à 789,17 points.

Le huard tombe sous les 80 cents US

Au pays, le dollar canadien reculait sous la barre des 80 cents US. Le huard a perdu 1,36 cent à 79,04 cents US.

George Davis, analyste chez RBC Marchés des Capitaux, attribue cette dégringolade à deux facteurs principaux. D'abord, l'incertitude économique internationale incite les investisseurs à se réfugier dans les devises les plus sûres, parmi lesquelles figure le dollar américain. D'autre part, un rapport sur l'endettement publié tôt, mardi, par l'agence Moody's laisse entrevoir de nouvelles pressions à la baisse sur les marchés financiers et du pétrole.

Pendant ce temps, le baril de pétrole brut pour livraison en mars reculait à 34,93 $ US, en baisse de 2,58 $ US au New York Mercantile Exchange.

À la Bourse de Toronto, le S&P/TSX retranchait pour sa part8 378,70 -299,40 (-3,45%

299,40 points ou 3,45% à 8378,70 points. Il était aussi affecté par les pertes des sociétés financières.

La morosité frappe aussi l'Europe

En Europe, les marchés ont terminé la séance en baisse après avoir appris que la zone euro a enregistré en 2008 son pire déficit commercial historique, soit de 32 milliards d'euros selon l'institut Eurostat.

Le DAX allemand a perdu 3,44% à 4216,6 points. La Bourse de Londres s'est repliée de 2,43% à 4034,13 points. Aussi, le CAC 40 parisien a reculé de 2,94% à 2875,23 points.

Parmi les nouvelles qui refroidissent le marché, on s'attend aussi à ce que les Pays-Bas enregistrent un déclin économique de 3,5% cette année et à ce que la France s'enfonce dans les déficits dans une proportion dépassant 4,4% de son produit intérieur brut.

Pour le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, la sortie de crise au plan mondial n'est pas à attendre avant «le début 2010 si on fait tout comme il faut», c'est-à-dire «aller jusqu'au bout du nettoyage du bilan des banques». Sinon, après une année 2009 difficile, le marasme va durer.

De quoi donner le goût d'être prudent avec les actions...

Avec AFP et La Presse Canadienne