Les ventes de propriétés résidentielles canadiennes du mois dernier ont été les plus faibles depuis 2015 pour un mois de janvier, le nombre de transactions ayant diminué de 4 % par rapport à la même période l'an dernier, a indiqué vendredi l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Un peu moins de 23 970 propriétés ont été vendues par l'entremise du service interagences de l'ACI en janvier, contre un total de près de 24 980 un an plus tôt, a annoncé l'association dans son rapport mensuel.

Selon l'ACI, le prix moyen national pour tous les types de propriétés résidentielles vendues en janvier était de 455 000 $. Cela représente une baisse de 5,5 % par rapport au même mois en 2018, en plus d'être la plus forte diminution d'une année à l'autre pour un mois depuis mai dernier.

Entre-temps, l'indice MLS du prix des logements, qui tient compte des différents types de propriétés, a progressé de 0,8 % d'une année à l'autre, ce qui représente sa plus faible augmentation depuis juin 2018.

« Les appartements ont encore affiché les hausses de prix les plus importantes d'une année à l'autre en janvier ( "3,3 %), suivis des maisons en rangée (" 1,5 %). En comparaison, le prix des maisons unifamiliales à deux étages a peu changé ( "0,1 %), tandis que celui des maisons à un étage a légèrement baissé (-1,1 %) », a expliqué l'ACI dans son rapport.

En ce qui concerne les propriétés sur le marché, l'ACI a déclaré que l'offre et la demande étaient « équilibrées » sur plus de la moitié des marchés locaux. À l'échelle nationale, il aurait fallu 5,3 mois pour écouler toutes les maisons inscrites à la vente en janvier, ce qui est conforme à la moyenne à long terme.

Douglas Porter, économiste en chef de la Banque de Montréal, a déclaré que les conditions du marché de l'immobilier variaient considérablement selon les régions, mais il s'attend à ce que 2019 soit généralement stable.

« Certains s'inquiètent d'un marché trop faible, notamment la Banque du Canada, mais les chiffres nationaux suggèrent plutôt que les conditions sont calmes et banales ", a affirmé M. Porter dans une note au sujet du rapport de l'ACI.

"Bien que cela puisse manquer de drame, un manque de drame est peut-être exactement ce que le médecin prescrirait au marché de l'habitation à ce stade. »

Cependant, M. Porter a également noté que certaines régions et certains marchés locaux étaient plus faibles que d'autres en janvier.

Dans la région métropolitaine de Vancouver, l'indice des prix a diminué d'environ 4,5 % par rapport à l'année précédente. Il a cependant grimpé de 4,2 % à Victoria et de 9,3 % par rapport à il y a un an sur l'île de Vancouver.

L'indice de prix pour la région du Grand Toronto a augmenté de 2,7 % et de 6,3 % pour la région métropolitaine de Montréal, mais il a diminué de 3,8 % à Regina, de 2,0 % à Saskatoon, de 3,9 % à Calgary et de 2,9 % à Edmonton.

« Il est clair que les conditions locales demeurent affaiblies dans la région des Prairies et dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique », a observé dans un communiqué l'économiste en chef de l'ACI, Gregory Klump.