La valeur des transactions en immobilier va fracasser un nouveau record au pays en 2018, selon un rapport de l'agence immobilière CBRE Canada, portant sur les statistiques de marché au troisième trimestre.

La marque à battre s'élève à 43 milliards. Elle a été atteinte l'an dernier. Après neuf mois, CBRE a recensé des transactions d'une valeur de 38,6 milliards.

« Le pays jouit d'une population qui croît rapidement et d'une économie diversifiée. La prévisibilité des revenus issus de l'immobilier, comparativement à d'autres catégories d'actifs, apparaît comme une valeur sûre », avance Peter Senst, président de CBRE Marchés des capitaux au Canada, dans un communiqué.

La croissance du volume de transactions est ininterrompue depuis trois ans, notamment en raison de la présence dominante des investisseurs institutionnels aux poches profondes. Ceux-ci concluent des transactions d'envergure à répétition. Neuf transactions de plus de 100 millions ont ponctué le troisième trimestre au Canada, note CBRE.

Toronto mène la danse avec un volume de transactions de 14,5 milliards après trois trimestres. Montréal devance Calgary et Edmonton avec un volume de 4,5 milliards au cours de la même période.

« Montréal est en bonne posture pour s'approcher du niveau de ses meilleures années, soit un volume d'investissement entre 5 et 5,5 milliards pour les 12 mois de 2018. » - Nektar Diamantopoulos, vice-président exécutif de CBRE Financement, Marchés des capitaux, en entrevue téléphonique

Selon M. Diamantopoulos, la présence des investisseurs est pour beaucoup dans ce résultat. « L'argent est disponible comme jamais à Montréal, tant pour un investissement en capital que pour de la dette », fait-il savoir.

Au Canada, ce sont les propriétés industrielles et les tours de logements locatifs qui ont volé la vedette. De janvier à septembre, il s'est vendu pour 10 milliards en usines et entrepôts d'un océan à l'autre. Ce score pulvérise l'ancienne marque de 7,4 milliards enregistrée l'an dernier, mais sur 12 mois.

Le multirésidentiel a été un moteur de l'activité. Le volume atteint 5,5 milliards après neuf mois. L'an dernier, des propriétés d'une valeur totale de 6,3 milliards avaient changé de mains sur l'ensemble de l'année.

« Les actifs multifamiliaux fournissent des rendements constants en contexte de croissance de la population et des loyers dans les principaux marchés canadiens », indique Peter Senst, président de CBRE Marchés des capitaux au Canada.