Les ventes d'habitations au Canada ont chuté pour la première fois en cinq mois en septembre, en raison de l'affaiblissement des marchés de Vancouver et de Toronto, a indiqué lundi l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Les ventes de logements au Canada ont diminué de 0,4 % en septembre, par rapport au mois d'août, enregistrant leur premier recul d'un mois à l'autre depuis avril.

Les ventes ont chuté dans un peu plus de la moitié de tous les marchés locaux notamment ceux de l'île de Vancouver et d'Edmonton, ainsi que sur plusieurs marchés de la région du Grand Golden Horseshoe, en Ontario.

Par rapport à septembre 2018, les ventes de logements ont diminué de 8,9 %.

À Vancouver, les ventes ont diminué de 1,5 % et les prix de référence ont reculé de 1,2 % le mois dernier. À Toronto, les ventes ont diminué de 0,5 % et les prix de référence ont augmenté de 0,1 %.

Selon la présidente de l'ACI, Barb Sukkau, la hausse des taux hypothécaires et la nouvelle simulation de crise continueront à influencer l'équilibre entre l'offre et la demande, la plupart des marchés semblant en voie de devenir encore plus contraignants dans les mois à venir.

L'économiste en chef du groupe, Gregory Klump, ajoute que le temps révélera quelle sera l'incidence de ces facteurs dans certaines villes.

« Dans les marchés où il y a amplement de maisons à vendre, mais une demande moins forte, les acheteurs ont l'avantage lorsque vient le temps de négocier le prix », a-t-il observé dans un communiqué.

« Par contre, dans les marchés où les acheteurs cherchent ardemment une propriété, mais où les maisons se font rares, ce sont les propriétaires-vendeurs qui ont le beau jeu en ce qui concerne le prix. Il sera intéressant de voir comment l'offre et la demande réagiront à la hausse des taux d'intérêt, compte tenu de la nouvelle simulation de crise. »

La nouvelle simulation de crise pour les prêts hypothécaires, entrée en vigueur en janvier, a exercé une pression à la baisse sur la valeur des propriétés, qui était encore en train de s'ajuster aux autres mesures récemment introduites, telles que la taxe de 15 % pour les acheteurs étrangers en Ontario.

Selon les Services économiques TD, le rapport annonce un « rythme plus modéré » pour le marché de l'habitation canadien au cours des prochains trimestres.

« Cela correspond à nos prévisions appelant à une augmentation de l'activité de revente à un rythme plus modéré au cours des prochains trimestres, alors que la hausse des coûts d'emprunt et le durcissement des conditions d'accessibilité sur les marchés clés limitent la demande », a observé l'économiste Rishi Sondhi.

Le prix moyen national des habitations vendues en septembre s'est élevé à un peu moins de 487 000 $, en hausse de 0,2 % par rapport à il y a un an, a indiqué l'ACI.

En excluant les régions du Grand Toronto et du Grand Vancouver, le prix moyen s'est établi à un peu plus de 383 000 $.