C'est une entreprise familiale de Montréal-Est qui se porte acquéreur de l'immense terrain de Shell à Montréal-Est et à Anjou.

Groupe C. Laganière, qui compte sur le soutien financier de Fondaction CSN et d'Investissement Québec, a conclu la vente du terrain de 8 millions de pieds carrés le 15 décembre pour un prix qui n'a pas été divulgué.

La Banque de développement du Canada a pris une hypothèque d'une valeur de 8 millions, tandis que la Banque Nationale en a pris une de 18 millions, selon des documents consultés au registre foncier en ligne. Investissement Québec et Fondaction seraient aussi créanciers hypothécaires.

Entreprise familiale qui existe depuis 55 ans, Laganière est responsable de la décontamination des terrains de l'ancienne raffinerie depuis 2012. La raffinerie a été en exploitation de 1933 à 2010.

Les terrains ont été mis en vente en juin 2016 par l'équipe de Lloyd Cooper, de l'agence Cushman Wakefield. Les discussions entre Shell et Laganière se sont poursuivies pendant un an.

« Il reste 10 % du terrain à décontaminer », a indiqué dans un entretien Valérie Laganière, directrice marketing et développement de Groupe C. Laganière. La société de 180 employés prendra un an pour terminer le travail de dépollution.

Par la suite, la société veillera à préparer le terrain, notamment en y installant les infrastructures. Les lots seront alors prêts à recevoir les projets de nature industrielle ou commerciale.

« Laganière, c'est une entreprise locale qui connaît nos besoins, notre vision pour l'avenir de Montréal-Est, se réjouit le maire de Montréal-Est, Robert Coutu. On ne veut pas faire n'importe quoi, n'importe comment, et ils le savent. »

C'est la première fois de son histoire que C. Laganière acquiert un terrain d'une telle envergure. Mme Laganière explique que ce projet est un beau défi pour la troisième génération qui prendra le flambeau progressivement au cours des prochaines années. Une bonne partie du développement industriel de l'est de Montréal passera nécessairement par eux. « De façon réaliste, il faudra attendre deux à trois ans avant de voir des implantations sur le terrain », précise-t-elle.