Le patron de la Société canadienne d'hypothèques et de logement a indiqué jeudi que son habileté à détecter les fraudes hypothécaires serait améliorée à la demande du gouvernement fédéral.

Selon le chef de la direction de l'agence fédérale, Evan Siddall, il n'y a pas de preuve qu'un vaste problème de fraude hypothécaire existe.

Mais M. Siddall observe que le système comporte certaines incitations à commettre des fraudes et que, conséquemment, la SCHL doit être vigilante.

Le chef de l'agence assure que ses nouveaux efforts n'ont rien à voir avec les récents événements chez le prêteur hypothécaire Home Capital, qui a subi ces dernières semaines les contrecoups d'un scandale au sujet de demandes frauduleuses de prêts hypothécaires.

Certains observateurs s'inquiètent que le marché immobilier canadien soit en surchauffe - particulièrement les marchés de Toronto et Vancouver - et que cela puisse avoir des conséquences plus larges sur l'économie nationale en cas de récession.

M. Siddall a indiqué que la SCHL étudiait des façons d'utiliser des outils d'analyse de données pour identifier certains indicateurs de réseaux de fraudes. Cela permettrait à l'agence d'approcher les prêteurs lorsqu'elle détecterait des éléments douteux.

«Nous recherchons des liens entre des individus qui ne sont pas apparents lorsqu'on regarde une seule demande d'assurance hypothécaire, mais (qui le deviennent) lorsqu'on consulte un grand nombre de demandes. Nous pourrions alors identifier des réseaux et des modèles», a expliqué le vice-président principal de l'assurance à la SCHL, Steven Mennill.