Le grand patron de la Banque Royale a indiqué jeudi à ses actionnaires qu'il était de plus en plus inquiet au sujet des marchés immobiliers de Vancouver et de Toronto et qu'il accueillerait favorablement une intervention des gouvernements.

La croissance rapide des prix des logements dans les deux villes est le produit d'une «combinaison malsaine» de facteurs, a estimé le chef de la direction de la Royale, Dave McKay, lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de la banque, à Toronto.

«Tous ces facteurs se mélangent et font grimper les prix à des niveaux insoutenables, ce qui agit sur le bilan des ménages et rend le marché de l'habitation inaccessible à plusieurs personnes», a affirmé M. McKay.

Des données dévoilées mercredi par la chambre immobilière du Grand Toronto montraient que le prix moyen des habitations de la région avait grimpé à 916 567 $ en mars, ce qui représentait une croissance de 33,2 % par rapport à l'an dernier. Le prix moyen d'un logement dans la grande région de Vancouver est de 919 000 $.

Selon M. McKay, les problèmes qui affligent les acheteurs dans ces deux marchés ne se régleront vraisemblablement pas à l'aide d'une seule solution. «À plus long terme, je crois que toutes les parties auront besoin de s'entendre - les gouvernements, les promoteurs, les agents, les banques, les groupes communautaires et les autres - pour accélérer les progrès dans la mise en place de politiques et de solutions dans ce dossier», a-t-il affirmé.