Le Trump Taj Mahal, ancien casino du candidat républicain Donald Trump qui portait toujours son nom, a fermé ses portes lundi, en raison de pertes massives et une longue grève de salariés.

Le casino situé dans la cité balnéaire d'Atlantic City sur la côte est des États-Unis, a fermé officiellement ses portes à 5 h 59 heure locale.

« Aujourd'hui est un jour triste pour Atlantic City. Malgré tous nos efforts [...] nous n'avons pas été capables de sauver le Taj Mahal », a déclaré l'investisseur et financier américain Carl Icahn, dans un communiqué.

Inauguré en grande pompe en 1990, le Trump Taj Mahal était entré en cessation de paiement à peine un an plus tard et n'a depuis connu que des avanies.

Le casino ou sa maison mère ont déposé quatre fois le bilan en tout, la dernière en septembre 2014. Il avait alors été racheté par l'investisseur Carl Icahn, qui a conservé le nom de l'établissement.

Mais la situation financière de cet ensemble à l'architecture d'inspiration orientale, avec des coupoles dorées, ne s'est pas améliorée.

Selon Tropicana Entertainment, le groupe coté dans lequel sont réunis les actifs de Carl Icahn dans les jeux d'argent, le casino a perdu près de 100 millions de dollars depuis la reprise, officialisée il y a un peu plus de 16 mois seulement.

À cette trajectoire catastrophique sur le plan financier s'est ajoutée une grève des employés, qui a démarré début juillet et est devenue l'une des plus longues de l'histoire des casinos à Atlantic City.

Les salariés contestent les conditions du plan de restructuration validé par le tribunal des faillites, qui a accepté d'annuler la convention collective. Celle-ci prévoyait une couverture santé et le versement de cotisations retraites par le casino.

M. Icahn a indiqué qu'un des syndicats, United Service Workers (USWU), qui représente un tiers des 3000 employés du casino, a refusé sa dernière offre.

« Les serveurs et le personnel de ménage du Taj Mahal gagnent en moyenne moins de 12 dollars de l'heure », répond le syndicat, qui accuse M. Icahn d'avoir voulu encore réduire fortement leur rémunération.