Les marchés immobiliers de Montréal et Québec présentent encore des «signes élevés de surévaluation», a averti jeudi matin la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Selon Kevin Hughes, économiste principal de la SCHL pour le Québec, la croissance de l'emploi et l'augmentation de la population « ne soutiennent pas entièrement les prix observés ».

En plus de réitérer leurs préoccupations quant à la surévaluation des prix, les économistes de la SCHL ont exprimé plusieurs inquiétudes en lien avec le niveau élevé d'endettement des ménages, dans le cadre de leur grande conférence annuelle qui se tient jeudi à Montréal.

«En général, selon nous, et on est payés pour se faire du souci, on trouve que c'est quand même une situation à suivre», a souligné Kevin Hughes aux 800 participants réunis au Palais des congrès de Montréal.

Prévisions

Dans le Grand Montréal, la SCHL s'attend à un rebond des ventes résidentielles de 4% l'an prochain, et de 2% en 2017. 

Les conditions du marché «se resserreront quelque peu», mais le marché de la copropriété, lui, continuera de favoriser les acheteurs en raison de l'offre abondante.

Les constructeurs d'habitations neuves devraient quant à eux continuer de se tourner davantage vers l'érection de complexes locatifs et de résidences pour personnes âgées, selon la SCHL, puisque le marché du condo ralentit.

En parallèle, le marché locatif continuera de se détendre. 

La SCHL s'attend à un taux d'inoccupation de 4,4% en 2017 dans la région métropolitaine, au-dessus du seuil d'équilibre de 3%.