Les ventes de maisons ont progressé au Canada en octobre, la demande étant restée solide dans les marchés très actifs de Vancouver et de la grande région de Toronto.

Le nombre de maisons vendues par l'entremise du service interagences MLS a avancé de 1,8% en octobre par rapport au mois précédent, a indiqué l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Cependant, les gains n'ont pas été répartis de façon égale dans tout le pays, et le nombre de marchés où les ventes ont progressé sur une base mensuelle était essentiellement égal à celui des marchés où les ventes ont reculé.

Par rapport à l'an dernier, les ventes ont augmenté de 0,1%.

Selon l'économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, le marché de l'habitation est divisé en trois groupes. Le premier, composé de Toronto et Vancouver, connaît une telle activité qu'il se rapproche de la surchauffe; le deuxième est formé des Prairies et est durement touché par le plongeon des prix du pétrole; et le troisième se situe quelque part entre les deux, et comprend des endroits comme Ottawa et Montréal.

Les villes de Calgary, Edmonton, Saskatoon et Regina ont toutes affiché des ventes en baisse de plus de 10%. Les ventes d'habitations à Calgary ont diminué de 36,4% par rapport à l'an dernier.

«La stagnation soutenue du pétrole ces derniers mois semble avoir déclenché un nouvel affaiblissement des marchés de l'habitation à travers l'Alberta et la Saskatchewan», a observé M. Porter.

Le prix du pétrole a retraité aux environs de 45 $ US le baril après avoir rebondi près de la barre des 60 $ US en juin. Il était d'un peu plus de 105 $ US au début de l'été 2014.

Les Canadiens sont toujours intéressés à acquérir des maisons unifamiliales, qui restent peu nombreuses à Toronto et à Vancouver. Cette demande a fait grimper les prix des habitations, malgré le surplus d'appartements en copropriétés disponibles.

Le prix moyen national des habitations vendues en octobre s'est établi à 454 876 $, ce qui représente une hausse de 8,3% sur une base annuelle. Cette croissance était alimentée par les régions de Vancouver et de Toronto.

Les prix dans la grande région de Vancouver ont gagné 15,33% par rapport à l'an dernier, tandis que ceux dans la grande région de Toronto ont avancé de 10,33%.

En excluant les marchés de Vancouver et de Toronto, le prix moyen était de 339 059 $, en hausse de 2,5% par rapport à l'an dernier.

Selon M. Porter, ces deux marchés sont si actifs qu'ils s'approchent de la surchauffe, et la croissance de 19,3% des ventes à Vancouver est surréelle.

«Si cela est possible, octobre a vu une divergence encore plus importante entre Vancouver et le reste du pays (et peut-être de la planète Terre)», a-t-il écrit.

Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s'est chiffré à 57,9% en octobre. Selon l'ACI, lorsque ce ratio se situe entre 40 et 60%, il témoigne généralement d'un certain équilibre dans les conditions du marché de l'habitation.

Les stocks à l'échelle nationale étaient de 5,5 mois à la fin octobre, en baisse par rapport à 5,7 mois en septembre. Ce chiffre représente le nombre de mois qu'il faudrait pour vendre toutes les habitations actuellement inscrites à la vente en fonction du taux de vente actuel.