Les marchés immobiliers de Montréal et Québec présentent un risque «modéré» de surévaluation des prix, estime la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

«Le risque de surévaluation est attribuable au ralentissement de la croissance de la demande chez les accédants à la propriété et à la progression relativement modeste du revenu personnel disponible», explique l'organisme fédéral dans un rapport publié jeudi.

La SCHL blâme aussi le boom de construction de condos des dernières années pour expliquer la situation délicate dans laquelle se retrouve aujourd'hui le marché montréalais.

«Le nombre de copropriétés achevées et invendues a considérablement augmenté au cours des deux dernières années, souligne le rapport. Une saine gestion des stocks est nécessaire pour éviter que les nombreuses copropriétés en construction à l'heure actuelle demeurent invendues au moment de leur achèvement.»

Dans son ensemble, le marché canadien de l'habitation présente des risques «modérés» de surévaluation, selon la SCHL. Seules les villes de Toronto, Winnipeg et Regina affichent un niveau de risque «élevé».

Les marchés de Victoria, Hamilton, Moncton et Vancouver sont quant à eux exposés à un «faible» niveau de risque, selon cette étude mise à jour à chaque trimestre.

«Notre évaluation globale du risque de conditions de marché problématiques varie d'un centre à l'autre en raison des différences régionales sur les marchés de l'habitation, a indiqué Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL. Les déséquilibres observés sur des marchés locaux de l'habitation pourraient être éliminés si la baisse des prix des logements se maintient ou si la conjoncture économique s'améliore.»

Le prix moyen des propriétés s'est élevé à 453 560$ au Canada en juin, en hausse de 9,6% sur un an, selon l'Association canadienne de l'immeuble.

En excluant les marchés de Toronto et Vancouver -parmi les plus chers au pays-, le prix moyen aurait été de 346 904$, en progression de 3,1%.