Le Groupe Lépine, qui s'est fait discret depuis la mort de son fondateur René Lépine en avril 2012, mettra en chantier prochainement des condos-vacances dans une île des Caraïbes. La valeur du projet atteindra à terme 200 millions de dollars.

Pour les deux premières phases du projet nommé Indigo Green, il est prévu d'y ériger de 65 à 80 unités d'habitation, soit des villas de 2000 pieds carrés ou des condos-vacances de 1200 pieds carrés. Le prix des villas commence à 600 000$US et celui des condos, à 375 000$US.

Le projet à l'architecture tropicale moderne fait appel à la firme NEUF architectes (ex-DCYSA) et aux ingénieurs mécaniques Dupras Ledoux, tous deux du Québec. Le Groupe Lépine entend incorporer plusieurs éléments associés au développement durable afin, notamment, de réduire de 60% au moins la facture d'électricité.

Expérience internationale

Le bâtisseur, à qui l'on doit le Village olympique et le Sanctuaire du Mont-Royal, reste l'un des rares promoteurs immobiliers québécois à faire sa marque à l'international, souligne Gilles Ouellet, président de Groupe Solutions Marketing immobilier, une firme qui se spécialise dans la mise en marché de projets de copropriétés.

«Groupe Lépine a souvent été à l'étranger quand le marché québécois arrivait à un point de saturation», explique au téléphone René H. Lépine, 59 ans, qui nous a parlé de Las Vegas, où il participait à l'International Builders Show.

Le Groupe a été actif à différents moments en Floride depuis 1978. À partir de 2008, il a mis sur pied un fonds d'investissement avec sa filiale Devco South pour racheter deux douzaines de copropriétés en détresse. «On prévoit commencer à les liquider en 2015, précise René H. Lépine, fils aîné du fondateur du Groupe Lépine, René Lépine. On a acheté en moyenne à 23% du prix que l'acheteur précédent avait payé», ajoute-t-il.

Au début des années 90, les Lépine ont aussi été actifs en Russie, le Far West des promoteurs immobiliers à l'époque.

À Montréal, leurs réalisations les plus récentes ont été les Tours Lépine, au 1200, De Maisonneuve Ouest, et le Sir George Simpson, qui s'est terminé en 2011.

Après avoir longtemps étudié le marché haïtien, René Lépine a jeté son dévolu sur Saint-Martin, ou plutôt «Sint Marteen», puisque le projet Indigo Green se situe dans la partie néerlandaise de l'île de 93 kilomètres carrés. Il s'agirait de l'une des dernières baies face à la mer de l'île jamais développée.

Environ 75 000 personnes habitent Saint-Martin à l'année. Cette île des Caraïbes comprend une partie française et une partie appartenant aux Pays-Bas. Environ 1 million de touristes visitent le territoire annuellement.