Des prix plus élevés de même que la hausse des taux hypothécaires ont rendu l'accessibilité à la propriété plus problématique pour la famille canadienne moyenne, affirme la Banque Royale (T.RY) dans une étude rendue publique mercredi.

La plus récente étude de RBC sur la proportion du revenu moyen des ménages nécessaire pour posséder une habitation montre que l'accessibilité s'est détériorée pour un deuxième trimestre d'affilée durant l'été.

La baisse du niveau d'accessibilité varie d'une région à l'autre et selon les catégories de propriétés, mais la mesure de RBC se rapportant aux bungalows individuels s'est accrue de 0,7 point de pourcentage, à 43,3% du revenu moyen, après avoir gagné 0,3 point de pourcentage au deuxième trimestre.

La mesure qui concerne les maisons à deux étages a augmenté de 0,6 point de pourcentage, à 48,9%, pour la période de juillet à septembre.

Posséder une copropriété constituait l'option la plus abordable, avec une mesure de 28% du revenu avant impôt, qui s'est en outre révélée la plus stable, n'ayant connu qu'une légère hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent.

L'économiste en chef de RBC, Craig Wright, a attribué la baisse de l'accessibilité à des prix plus élevés et au resserrement du marché hypothécaire dans l'attente d'un mouvement à la hausse des taux d'intérêt.

«Au troisième trimestre, la reprise des activités de revente au Canada a gonflé les prix des propriétés, en particulier dans les catégories des maisons individuelles, a-t-il expliqué. Parallèlement, les taux de rendement des obligations canadiennes ont monté de concert avec ceux des obligations américaines, dans l'attente du retrait progressif du programme d'achat d'obligations de la Réserve fédérale.»

M. Wright a par ailleurs affirmé que les coûts de propriété demeuraient assez raisonnables au Québec malgré la détérioration de l'accessibilité au troisième trimestre, les niveaux d'accessibilité s'y situant près des normes historiques.

La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC pour le bungalow individuel de référence s'est établie à 38,3 pour cent à Montréal, en hausse de 0,3 point de pourcentage.