La mise à jour des cartes identifiant les zones sujettes à des inondations est nécessaire, sans quoi les propriétaires n'auront jamais accès à une assurance complète à ce chapitre, ont prévenu des dirigeants de compagnies d'assurances.

C'est du moins ce que conclut un sondage mené auprès de 13 cadres de compagnies d'assurances sur les inondations extrêmes, qui ont dévasté le sud de l'Alberta et la ville de Toronto, plus tôt cette année.

Les sinistrés sont bien souvent surpris d'apprendre que si leurs assurances les protègent en cas de refoulement d'égouts, cela n'est pas le cas lorsque des dommages sont provoqués par l'infiltration d'eau - à travers les fenêtres de leur sous-sol -, causée par la crue d'une rivière.

Le Canada est par ailleurs le seul pays du G8 où les assureurs privés n'offrent pas de couverture en cas de terrains inondés.

L'enquête, menée par deux experts de l'université de Waterloo, en Ontario, indique que la plupart des assureurs s'entendent pour dire que les cartes actuelles des zones inondables sont inadéquates et ne permettent pas de déterminer de nouvelles politiques d'assurance. La Presse Canadienne a obtenu copie du document, à la veille de sa publication, prévue lundi.

Pas moins de 289 inondations ont été répertoriées au Canada depuis 1900, ce qui en fait le désastre le plus fréquent, devançant les précipitations de grêle, les feux de forêts et les tempêtes hivernales.

Les dommages causés par les inondations entraînent des coûts extrêmement élevés. La crue de rivières dans le sud de l'Alberta, cet été, a entraîné des frais de 2,25 milliards $ pour les assureurs privés, et ce même si les dommages sur les demeures n'étaient habituellement pas couverts.

D'autres inondations ayant eu lieu au Québec et au Manitoba en 2011 ont également entraîné des coûts de plusieurs millions de dollars.