L'accessibilité à la propriété s'est améliorée au pays au troisième trimestre en raison d'une légère baisse du prix des maisons et de l'augmentation des revenus des ménages, a annoncé jeudi la Banque Royale du Canada.

La mesure d'accessibilité de la RBC pour un bungalow individuel a reculé d'un point de pourcentage durant le troisième trimestre pour s'établir à 42%.

Cela signifie qu'un ménage devra consacrer 42% de son revenu avant impôt au paiement de son prêt hypothécaire, de ses factures de services publics et de ses taxes foncières.

Le déclin est encore plus marqué dans la catégorie des maisons de deux étages, où la mesure d'accessibilité a diminué de 1,2 point de pourcentage pour atteindre 47,8%.

Du côté des appartements en copropriété, la mesure a fléchi de 0,6 point de pourcentage pour se fixer à 28%.

La RBC, qui publie ces mesures à chaque trimestre, affirme que les taux d'intérêt très bas ont largement contribué à maintenir l'accessibilité à un niveau relativement acceptable au cours des dernières années.

En dépit des récentes améliorations, l'institution soutient que la part de revenu nécessaire pour couvrir les coûts reliés à la propriété continue à être plus élevée que les moyennes à long terme.

La banque souligne aussi que le marché canadien de l'habitation a encore ralenti durant le troisième trimestre, notamment en raison de la quatrième série de changements apportés aux prêts hypothécaires assurés par le gouvernement.

Selon la RBC, l'impact négatif de ces modifications sur la vente de propriétés s'estompera d'ici la fin de l'année et la revente se stabilisera l'an prochain.

Vancouver demeure la ville canadienne où le marché de l'habitation est le moins abordable, les coûts associés à la propriété y étant de 83,2 pour cent du revenu avant impôt.

Elle est suivie de Toronto avec 52,4%, de Montréal avec 40,2%, d'Ottawa avec 38,7%, de Calgary avec 38,3% et d'Edmonton avec 31,1%.

Amélioration pour tous les types d'habitation au Québec

Au troisième trimestre, l'accessibilité à la propriété au Québec s'est améliorée pour un deuxième trimestre de suite, revenant aux niveaux enregistrés à la fin de 2011.

«Comme dans beaucoup d'autres marchés au Canada, la revente de propriétés a diminué au Québec au milieu de l'année, ce qui a atténué les pressions à la hausse sur les prix», a expliqué Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef chez RBC.

«Les conditions du marché sont demeurées équilibrées de façon générale au Québec, malgré un certain assouplissement récent», a-t-il ajouté.

La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC a fléchi pour tous les types d'habitation dans la province.