Le géant américain du financement de l'immobilier Freddie Mac est revenu dans le vert au quatrième trimestre, avec un bénéfice de 619 millions de dollars, terminant sur une note positive une nouvelle année de lourdes pertes.

En 2011, les pertes ont atteint 5,3 milliards de dollars, contre 14,0 milliards en 2010.

Dans un communiqué, Freddie Mac a attribué l'amélioration des résultats au quatrième trimestre à «des pertes moindres dans les produits dérivés, dues à un ralentissement de la baisse des taux d'intérêt de long terme».

Le groupe avait en effet souffert de la baisse rapide des taux pendant l'été, alors que de par la nature de son activité, il doit se protéger contre l'éventualité inverse.

Ce bénéfice trimestriel n'a pas empêché le groupe de devoir réclamer une nouvelle injection de fonds à l'État fédéral, de 146 millions de dollars, ce qui portera à 72,3 milliards de dollars le total de l'investissement du Trésor depuis la nationalisation en 2008.

Freddie Mac a affirmé que les dividendes attachées à ces actions préférentielles détenues par le Trésor (10% annuels) l'empêchaient d'avoir des finances normales.

Les 7,23 milliards de dollars qu'auraient à payer le groupe en 2012 si le groupe ne demandait pas davantage d'aide «dépassent les bénéfices annuels réalisés par la société par le passé, à l'exception d'un exercice».

«Sur le long terme, il y a peu de chances que la société génère un bénéfice net supérieur aux dividendes annuels dus au Trésor. Par conséquent, au fil du temps les dividendes dus par le Trésor ne feront qu'augmenter les injections», a déploré Freddie Mac.