Les ventes de logements anciens aux États-Unis remontent après être tombées en 2007-2010 bien plus bas qu'on ne le pensait jusque-là, selon des chiffres publiés mercredi par l'Association nationale américaine des agents immobiliers (NAR).

Les ventes de logements anciens ont progressé en novembre pour le deuxième mois de suite, de 4,0% par rapport à octobre, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué l'Association dans un communiqué.

En glissement annuel, leur hausse a atteint 12,2%, selon la NAR, dont l'indicateur des reventes de logements s'est établi à 4,42 millions de transactions en rythme annualisé en novembre, soit nettement moins que ce que donnait la prévision médiane des analystes (5,03 millions).

L'importance de cet écart s'explique par le fait que la NAR a revu en baisse de 14,3% en moyenne son estimation des reventes sur 2007-2010.

La NAR explique cette révision par des facteurs techniques l'ayant amenée à comptabiliser des ventes qui n'auraient pas dû l'être et affirme que cela ne devrait avoir qu'«un effet mineur sur les révisions à venir du produit intérieur brut» officiel des États-Unis.

Ses nouvelles données montrent que le marché des logements anciens a touché un point bas historique en juillet 2010, quand son indicateur est tombé à 3,30 millions de transactions en rythme annualisé.

L'année la pire pour le marché a été 2008, quand les reventes sont tombées à 4,11 millions. Après un rebond en 2009, à 4,34 millions, elles seraient retombées à 4,19 millions sur l'ensemble de 2010 et apparaissent encore très faibles à l'heure actuelle malgré leur progression.

Pour les économistes du cabinet RDQ Economics, les révisions de la NAR «soulignent que les données économiques peuvent être peu fiables», mais elles ne changent pas le tableau d'ensemble du marché immobilier. Pour eux, le point bas a été touché, et «les ventes et la construction s'améliorent lentement».

«Il apparaît que l'effondrement du marché du logement a été plus fort qu'on ne le pensait», note leur confrère Joel Naroff, de Naroff Economics Advisors, «mais au moins le processus pour s'extraire de ce trou profond est-il en train de commencer».