Les ventes résidentielles ont repris de la vigueur au pays en septembre, a affirmé lundi l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Dans son rapport mensuel, l'Association a indiqué que les ventes de propriétés existantes avaient augmenté de 2,7% en septembre par rapport au mois précédent.

Le bond était encore plus marqué par rapport à septembre 2010, avec un marché résidentiel de la revente en hausse de 11 %.

Néanmoins, le prix moyen a connu son augmentation la moins importante d'une année à l'autre depuis janvier, s'appréciant à 352 600 $. Il s'agit d'une hausse de 6,5 % comparativement à septembre 2010.

Le président de l'ACI, Gary Morse, a fait valoir que le marché canadien de l'habitation «garde une lueur d'espoir dans le contexte d'un bilan économique mondial mitigé».

Le bond des ventes de propriétés en septembre a contribué à une hausse du nombre d'unités vendues pour les neuf premiers mois de l'année d'un étonnant 1,2 % comparativement à la même période de 2010.

La forte activité en septembre a propulsé le nombre de propriétés vendues sur la liste de l'Association au cours des neuf premiers mois de l'année à 361 749.

L'appréciation d'une année à l'autre est surprenante, plusieurs économistes et observateurs du secteur, incluant l'Association, ayant précédemment anticipé un déclin des ventes en 2011 par rapport à 2010.

L'économiste de la Banque TD Sonya Gulati a dit s'attendre au cours des prochains mois à un jeu de souque à la corde entre divers facteurs - incluant de bas taux d'intérêt et une perte de confiance des consommateurs. Elle estime que cela laissera les conditions du marché en équilibre, les ventes et les prix se maintenant à leurs niveaux actuels au cours de la prochaine année.

Le nombre d'inscriptions au pays a très peu changé par rapport aux deux mois précédents. Les nouvelles inscriptions étaient en hausse comparativement au mois précédent dans bon nombre des marchés principaux, y compris ceux de Toronto, Montréal, Ottawa, Oakville et Vancouver. Par contre, cette hausse a été compensée par les inscriptions à la baisse ailleurs, notamment à Edmonton et Fraser Valley.

La pression exercée par les prix de demeures cossues dans certains secteurs de Vancouver et Toronto semble s'amenuiser, a fait valoir l'économiste de la Banque de Montréal, Robert Kavcic.

Les ventes à Vancouver le mois dernier sont seulement supérieures de 2 % à celles de septembre 2010, comparativement à des bonds de près de 30 % au printemps.

Pendant ce temps, Toronto et la plupart des villes de l'Ontario connaissent une croissance des ventes de 21,3 % d'une année à l'autre, a fait remarquer M. Kavcic.

«Le marché résidentiel canadien demeure stable malgré la volatilité persistante des marchés financiers; il aide donc à stimuler la croissance économique du pays en misant sur la confiance des Canadiens», a affirmé Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI.

«On s'attend que les taux d'intérêt demeurent bas pendant un certain temps encore, et tout porte à croire que les modifications apportées récemment aux règlements hypothécaires permettent d'éviter les excès qu'on avait prévus», a-t-il ajouté.