Le nombre de mises en chantier d'habitations a grimpé à 205 100 en juillet, comparativement à 196 600 en juin, a indiqué la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Le Québec a cependant enregistré une baisse de 7,8% durant la période.

La hausse au niveau national est attribuable à la croissance dans le secteur des logements collectifs dans toutes les régions du pays à l'exception du Québec.

Dans les centres urbains, le nombre de mises en chantier annualisé s'est établi à 185 200, en hausse de 4,7%.

Il a augmenté de 13% dans le segment des logements collectifs mais a diminué de 7,8% dans celui des maisons individuelles.

D'après la SCHL, les mises en chatier ont bondi de 36,1% dans les provinces de l'Atlantique et de 33% en Colombie-Britannique, qui avait connu un mois de juin difficile. Elles ont aussi monté de 1,7% en Ontario.

Elles ont cependant diminué de 7,8% au Québec et de 0,3% dans les Prairies.

Au Québec

Dans les centres de 10 000 habitants et plus au Québec, les mises en chantier étaient en baisse de 18 % au mois de juillet par rapport à la même période en 2010. En rythme désaisonnalisé annualisé, les mises en chantier ont passé de 42 500 en juin à 39 200 en juillet 2011 (-7,8 %). Depuis le début de l'année, la construction a diminué de 11 % au Québec par rapport à 2010, selon la SCHL.

L'organisme rappelle que 2010 a été une période particulièrement faste pour les mises en chantier. «Il faut se rappeler que les taux hypothécaires étaient relativement faibles, mais plus important encore, plusieurs ménages anticipaient que ces taux allaient augmenter dans les mois qui suivaient. Plusieurs d'entre eux ont donc probablement décidé de devancer l'achat d'une propriété en 2010, ce qui a créé un effet de devancement sur le marché», analyse Francis Cortellino, analyste principal de marché pour le Québec à la SCHL.

En conséquence, le bassin des clients potentiels de 2011 s'en trouve réduit, ce qui explique la baisse des mises en chantiers que l'on observe depuis le début de l'année au Québec.

Perspectives nationales

Selon l'économiste Francis Fong, de la Banque TD, il serait étonnant que la construction résidentielle continue sur cette lancée dans la deuxième moitié de l'année.

L'endettement des ménages et les nouvelles règles hypothécaires décourageront certains acheteurs, ce qui devrait freiner les ardeurs des promoteurs.

La TD s'attend à ce que le nombre de mises en chantier baisse aux environs de 164 000 par mois en 2012 avant de remonter à 171 000 l'année suivante.

- Avec la PC