Les ventes de maisons individuelles neuves ont baissé aux États-Unis en mai, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce, dans un marché qui s'est adapté à la faiblesse de la demande en réduisant l'offre à son minimum.

Le Ministère a estimé à 319 000 le rythme annuel des ventes en mai, soit 2,1% de moins qu'en avril. C'est 13,5% de mieux qu'en février, le mois auquel les ventes étaient tombées à leur plus bas niveau dans les annales du ministère, qui remontent à 1963.

D'une part ces ventes sont supérieures à celles attendues par les analystes (305 000), d'autre part l'estimation des ventes d'avril a été légèrement revue à la hausse, à 326 000 (contre 323 000 initialement).

Néanmoins, comme le relevait encore le comité de politique monétaire de la banque centrale (Fed) dans son communiqué mercredi, le secteur reste déprimé.

En données brutes, les promoteurs n'ont vendu que 30 000 maisons neuves lors de ce mois, après 31 000 en avril. Ce chiffre était tombé à 20 000 en janvier et 18.000 en novembre, des mois de faible activité.

Le Ministère a relevé qu'il n'y avait jamais eu, depuis 1963, aussi peu de biens de ce type en vente dans le pays: 167 000 à la fin mai. Et l'étroitesse de l'offre n'empêche pas que les ventes se soient conclues en mai à des prix inférieurs à ceux d'un an auparavant, selon les chiffres gouvernementaux.

L'immobilier neuf aux États-Unis souffre de l'abondance de biens récents, construits lors de la bulle spéculative dans l'immobilier (2003-2007). Depuis qu'a éclaté la crise des prêts à risque («subprime») il y a quatre ans, la construction de logements n'a fait que ralentir.