Les experts recommandent quelques précautions aux propriétaires avant de louer un logement à un nouveau locataire.
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La plus élémentaire: vérifier s'il a déjà été condamné à la Régie du logement pour non-paiement de loyer.
«Pour un propriétaire, ça va prendre une heure dans sa journée, mais ça peut lui sauver des milliers de dollars au bout du compte», dit l'avocate Anna Klisko, spécialisée dans les causes touchant la Régie.
Depuis 2009, toutes les décisions de l'organisme sont consignées sur le site web jugement.qc.ca. Celles rendues dans les années antérieures peuvent seulement être consultées dans les succursales de la Régie. Me Klisko recommande fortement de prendre le temps d'aller sur place pour faire les vérifications nécessaires.
«Aussi, il y a parfois des fautes dans les noms lorsque les décisions sont rendues, alors mieux vaut essayer deux ou trois versions de l'orthographe dans la banque de données», ajoute l'avocate.
Discrimination?
D'autres spécialistes recommandent de vérifier le crédit des aspirants locataires auprès d'Equifax. Il faut au préalable obtenir une autorisation écrite.
France Émond, porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, s'oppose avec force à ces vérifications, qu'elle qualifie de «discrimination indirecte».
«Chez les gens pauvres, le dossier de crédit est souvent mauvais, car tous leurs revenus vont au paiement du loyer, plutôt qu'au paiement de leurs carte Visa par exemple», fait-elle valoir.
Mme Émond propose plutôt de donner une copie des reçus émis pour le paiement des loyers antérieurs.
Et que faire en présence d'un mauvais payeur, une fois le bail signé et le locataire bien installé? Louis-Raymond Maranda, président de la Chambre des huissiers de justice du Québec, recommande de ne pas laisser traîner les choses, ne serait-ce que pour envoyer un message clair. «Au bout d'une semaine, si la personne n'a pas été capable de rétablir la situation, il faut agir et entamer les démarches», tranche-t-il.