L'un des premiers économistes à avoir prédit l'effondrement du secteur immobilier aux États-Unis prévient les Canadiens qu'ils pourraient subir une crise similaire si certaines mesures ne sont pas prises.

Dean Baker, du Center for Economic and Policy Research (CEPR), un centre de recherche économique installé à Washington, ne voit pas pourquoi les prix moyens des résidences au Canada sont environ 50 pour cent plus élevés que ceux constatés aux États-Unis.

Le Canada devrait voir les prix des maisons chuter de 25 à 30 pour cent si les taux d'intérêt augmentent d'environ deux pour cent, affirme M. Baker.

Compte tenu des dégâts économiques que l'éclatement d'une bulle immobilière peut provoquer, Ottawa devrait chercher à resserrer davantage ses réglementations, et la Banque du Canada devrait songer à augmenter ses taux d'intérêt, estime l'économiste.

M. Baker s'est récemment vu décerner le prix Revere, avec deux autres spécialistes, pour avoir été le premier à donner l'alerte au sujet de la bulle de l'immobilier aux États-Unis, cinq ans avant l'éclatement de celle-ci.