Un bon film? Non, c'est plutôt pour un beau condo que des gens faisaient déjà la file, hier, devant le défunt cinéma Le Séville, rue Saint-Catherine Ouest, 24 heures avant la mise en vente officielle des 99 unités d'habitation qui y seront construites.

«Ça dépasse nos attentes», a commenté hier Jacques Vincent de la firme Prével, qui réalise ce projet en collaboration avec Claridge Investments, l'entreprise de la famille Bronfman.

Le promoteur immobilier s'attendait à ce que ce projet, un des rares à être construit au centre-ville, suscite de l'intérêt. Mais pas autant que ça. Depuis son annonce officielle, en avril dernier, 2700 personnes se sont inscrites sur le site internet du Séville pour obtenir plus d'informations. De ce nombre, 1400 ont répondu à un questionnaire du promoteur qui voulait mieux cerner les besoins de ces éventuels acheteurs.

Aujourd'hui, à midi, les vrais intéressés pourront réserver leur condo sur plan. Ceux qui faisaient la file hier se préparaient vraisemblablement à passer la nuit sur le trottoir pour pouvoir choisir les premiers.

Il s'agit d'une première collaboration entre Prével et l'entreprise dirigée par Stephen Bronfman, qui était propriétaire des terrains depuis plusieurs années. Le projet est estimé à 112 millions et comporte trois phases. Après la livraison des 99 premières unités de condos sur 11 étages, il est prévu d'en construire 120 autres et finalement, 230 supplémentaires.

Les promoteurs se donnent trois ans pour mener à bien leur projet mais il pourrait se construire plus rapidement si l'intérêt manifesté pour la première phase se maintient, a indiqué Jacques Vincent.

Les condos qui sont mis en vente aujourd'hui auront une superficie de 450 à 950 pieds carrés et leur prix s'échelonne entre 144 000$ et 350 000$, plus taxes.

Selon Jacques Vincent, les acheteurs visés sont des jeunes, célibataires ou en couple, qui achètent une propriété pour la première fois. Il estime que le marché immobilier se porte encore très bien à Montréal, malgré les incertitudes quant à l'évolution des taux d'intérêt. Ce qui se passe sur les marchés boursiers incitent les gens à investir dans l'immobilier, croit-il.