Les retards de paiement sur les emprunts immobiliers aux États-Unis ont reculé au deuxième trimestre, selon des chiffres publiés jeudi par une association professionnelle de banques.

En données corrigées des variations saisonnières, la part d'emprunteurs en retard de 30 jours ou plus est descendue à 9,85%, contre 10,06% au trimestre précédent, a indiqué l'Association des banquiers hypothécaires américains (MBA).

La proportion des emprunteurs en retard était au premier trimestre la plus élevée depuis que ces statistiques sont établies, c'est-à-dire depuis 1972.

En données brutes toutefois, cette part est restée quasi stable, à 9,40% au deuxième trimestre contre 9,38% au trimestre précédent.

«Les derniers chiffres sur les retards de paiement révèlent un mélange de nouvelles assez bonnes et assez mauvaises», a estimé un économiste de la MBA, Jay Brinkmann, cité dans un communiqué.

Les bonnes nouvelles sont à trouver, selon la MBA, du côté des retards de paiement «graves» (90 jours ou plus), dont la fréquence s'est amoindrie avec l'arrivée à terme de processus de saisies.

Au cours du deuxième trimestre, 4,57% des emprunteurs ont vu leur bien saisi, contre un record à 4,63% au premier.

En revanche, la MBA s'est inquiétée de voir repartir à la hausse la part d'emprunteurs qui ont commencé à prendre du retard sur leurs échéances sur ce trimestre. Elle l'a attribué à la morosité du marché du travail.

«En fin de compte l'immobilier, que ce soit les retards de paiement, les ventes ou la construction, est une question d'emploi. (...) Tant que nous ne verrons pas de hausse du nombre de ménages qui encaissent un chèque d'employeur à la fin du mois, toutes les mesures de la santé du secteur resteront mauvaises», a commenté M. Brinkmann.