Le prix des maisons a grimpé en flèche au pays depuis un an, mais l'ampleur réelle des hausses est beaucoup moindre que ce qui est souvent véhiculé dans les médias, affirme la Financière Banque Nationale.

L'Association canadienne de l'immeuble (ACI) publie chaque mois les prix moyens à la revente dans les différentes villes du pays. Les observateurs du marché se fient sur ces chiffres pour déterminer la tendance des prix, ce qui crée un important «biais» selon l'économiste principal de la Financière, Marc Pinsonneault.

«Les observateurs utilisent souvent le prix moyen des maisons vendues comme s'il s'agissait d'un indice des prix immobiliers, écrit M. Pinsonneault dans un rapport publié hier. Malheureusement, cette mesure fluctue non seulement en fonction de la tendance du prix des maisons, mais aussi en fonction des changements de préférence des acheteurs pour les maisons haut de gamme.»

Si davantage d'acheteurs optent pour des maisons plus luxueuses, cela fera nécessairement bondir la valeur moyenne des transactions, explique l'économiste. Et ce, même si les prix réels bougent peu ou pas. D'où le «biais».

Marc Pinsonneault cite l'exemple de Toronto. Le prix moyen des maisons vendues a atteint 431 509$ en février, une hausse de 19,4% sur un an. Or, en utilisant l'indice Teranet - de la Financière Banque Nationale -, la hausse réelle s'élève plutôt à 13,3%.

En somme, il faudrait comparer les transactions par tranche de prix comparables pour avoir une idée plus juste de l'évolution du marché, fait valoir l'économiste.