Le nombre de maisons vendues au Québec en février 2010 est revenu au niveau enregistré avant le début de la dernière récession, selon ce que rapporte mercredi la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

Le mois dernier, selon les données de MLS, 8074 ventes ont été conclues dans la province, une hausse de 38% par rapport à février 2009 et de 3% comparativement à février 2008.

La hausse importante par rapport à février 2009 s'explique par le fait que marché immobilier était alors durement touché par la récession.

«Février 2008 offre un autre point de comparaison intéressant, puisque la récession n'était pas encore commencée», souligne Michel Beauséjour, directeur de la FCIQ.

Le nombre de copropriétés vendues a progressé de 6% par rapport à février 2008, alors que le nombre d'unifamiliales vendues a augmenté de 3%. Les ventes de plex sont demeurées stables.

Le prix médian d'une maison unifamiliale au Québec a atteint 206 000$ le mois dernier, en hausse de 10% comparativement à février 2009. Le prix médian d'une copropriété a connu une hausse de 8% pour à 188 000$, alors que celui des plex a augmenté de 17% à 305 000$.

Du point de vue géographique, c'est dans la région de Montréal que la croissance a été la plus importante, avec une hausse des transactions de 45% comparativement à février 2009. Le prix médian des maisons unifamiliales y a progressé de 9% sur un an à 245 000$.

Seule la région de Trois-Rivières a enregistré une baisse d'activité en février, soit un léger recul de 4% par rapport à l'an dernier. Le prix médian d'une maison unifamiliale y a malgré tout progressé de 14% à 150 000$.

Michel Beauséjour explique la hausse des prix au Québec par une diminution de 13% du nombre de propriétés à vendre en février 2010.

Il précise cependant que les acheteurs ont encore «un grand choix sur le marché» avec 52 379 propriétés disponibles dans la province.

Pas de bulle immobilière au Québec

Alors que la FCIQ fait état de la vigueur du marché immobilier au Québec, un rapport publié mercredi par Desjardins se veut rassurant quant à la possibilité d'une bulle immobilière dans la province.

Bien que les prix des propriétés aient augmenté rapidement et qu'ils soient maintenant plus élevés qu'avant la crise financière, le rapport précise que la récente hausse des prix n'est pas inquiétante et que le secteur résidentiel ne semble pas surévalué.

Selon les économistes de Desjardins, il est peu probable qu'il y ait chute de la demande dans le secteur résidentiel provoquée par une augmentation du coût d'emprunt.

Le rapport conclut que le risque d'une correction brusque des prix est minime, considérant qu'il n'y a pas d'apparence de bulle immobilière au Québec.