Le marché du logement américain devrait s'être remis «dans un an environ», estime l'homme d'affaires américain Warren Buffett dans une lettre aux actionnaires de sa holding, Berkshire Hathaway, publiée samedi.

Revenant sur la baisse des mises en chantiers de logements, tombées en 2009 à leur plus bas niveau en cinquante ans, M. Buffett juge que c'est «paradoxalement (...) une bonne nouvelle».

«Les gens pensaient que c'était une bonne nouvelle il y a quelques années lorsque les mises en chantier (...) s'élevaient à deux millions par an, mais» du côté de la demande, le nombre des ménages n'augmentait «que de 1,2 million par an», note M. Buffett en revenant sur la formation de la bulle immobilière à l'origine de la crise financière de 2007-2009.

«Après quelques années de tels déséquilibres, le pays s'est retrouvé avec beaucoup trop de logements», ajoute-t-il.

Pour lui, «il y avait trois manières de soigner cette gueule de bois: primo, détruire beaucoup de maisons, tactique similaire à la destruction des voitures du programme de la 'prime à la casse'; secondo, accélérer la formation des ménages en encourageant par exemple la cohabitation adolescente, programme peu susceptible de manquer de volontaires; tertio, réduire le nombre des départs de chantiers à un niveau bien inférieur au taux de création des ménages».

«Judicieusement, notre pays a choisi la troisième solution, ce qui signifie que dans un an environ, les problèmes du logement devraient être largement derrière nous, excepté pour les maisons les plus chères et celles dans certaines zones ou la sur-construction a été particulièrement flagrante», conclut-il.