La Régie du logement, dans ses estimations moyennes d'augmentation de loyers, propose plutôt des baisses pour l'année 2010.

C'est dans le cas des loyers chauffés au mazout que la Régie propose la plus importante baisse, soit -7,9%. Pour les loyers chauffés au gaz, la Régie suggère une baisse de 0,5% et une hausse de 1% pour ceux chauffés à l'électricité. Pour les logements dont le chauffage n'est pas inclus, la Régie propose une hausse de 0,8%.

La Régie du logement précise que ces estimations sont présentées à titre indicatif seulement.

Ce qui n'a pas empêché l'Association des propriétaires du Québec d'inviter ses membres à s'assurer que les hausses de loyer reflètent bien la hausse des taxes foncières. L'APQ croit qu'une hausse moyenne de 3% ne «serait pas exagérée». « Comme propriétaires, nous devons hausser nos loyers pour tenir compte de l'augmentation de nos coûts, affirmée Martin Messier, président de l'organisme. Cela est essentiel si nous voulons maintenir nos immeubles en bon état.»

De son côté, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) refuse toute hausse de loyer qui paraîtrait abusive. «De 2000 à 2009, le loyer moyen des logements de deux chambres à coucher a augmenté de plus de 29% à l'échelle du Québec en raison de la pénurie des logements locatifs, a signalé François Saillant, coordonnateur du FRAPRU. Le citron a déjà été pressé! Les locataires n'ont pas vraiment les moyens de payer davantage.»