Les agents immobiliers ont brassé de belles affaires l'automne dernier et la table paraît mise pour qu'ils demeurent occupés au moins jusqu'à l'été.

Les données du service interagences de la Chambre immobilière du Grand Montréal font état d'un nombre record de 2819 transactions le mois dernier. Le sommet précédent pour un mois de décembre avait été enregistré en 2006.Cette recrue d'activité en fin d'année aura permis d'assurer une croissance modeste de 3% des ventes en 2009 par rapport à 2008. Cette augmentation «démontre que le marché de la revente montréalais n'a pas été vraiment affecté par la récession», selon la Chambre.

Autre élément qui en fait foi, les prix médians n'ont pas chuté pour toutes les catégories de propriété, qu'on les calcule selon la méthode de la moyenne cumulative ou en prenant l'écart de prix entre décembre 2008 et décembre 2009.

Selon cette dernière méthode plus fréquemment utilisée, le prix médian était en hausse annuelle de 4%. Celui d'une unifamiliale passe à 240 000$, celui d'une copropriété à 200 000$ et celui des multiplex (deux à cinq logements) à 353 000$. Contrairement à ce qui a été observé ailleurs au pays, le prix médian des maisons n'a pas diminué durant l'automne 2008 alors que le Canada entrait en récession.

Le marché reste favorable aux vendeurs puisque le nombre d'inscriptions était en baisse de 19% au 31 décembre par rapport à celui enregistré un an plus tôt.

La faiblesse des taux d'intérêt, la reprise économique et la confiance accrue des ménages soutiendront encore l'activité sur le marché, selon une autre étude publiée par les Services immobiliers Royal LePage.

En outre, Ottawa entend resserrer les conditions pour que les prêts hypothécaires soient garantis par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, tandis que la Banque du Canada ne s'engage pas à maintenir son taux directeur à son niveau plancher de 0,25% au-delà du 30 juin. La mise de fonds doit passer de 5% à 10% du prix d'achat et la période d'amortissement pourrait être ramenée de 35 à 30 ans.

«Il y aura possiblement un engouement sur le marché immobilier en 2010 avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles réglementations», croit Dominic St-Pierre, directeur de Royal LePage pour le Québec.