Les mises en chantier de logements et les permis de construire délivrés aux États-Unis ont progressé en août, mais cette hausse masque un recul du secteur essentiel des maisons individuelles, selon les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières publiés jeudi.

Les mises en chantier de logements, qui donnent une idée de l'état actuel de la construction, ont progressé de 1,5% par rapport à juillet, pour s'établir à 598 000 en rythme annuel.

Les analystes attendaient une hausse moins forte de l'indice à 583 000. Mais la progression a été tirée par un bond de 25,3% des habitations collectives, secteur qui connaît des mouvements de yo-yo de grande ampleur depuis plusieurs mois.

Les mises en chantiers de maisons individuelles, qui représentent plus des trois quarts de la construction de logements, ont elles reculé pour la première fois depuis sept mois, de 3,0%.

Le nombre de permis de construire délivrés, qui donne une idée de la tendance à venir du marché de la construction a progressé de 2,7% par rapport à juillet, pour s'établir à 579 000 en rythme annuel, soit beaucoup moins que prévu par les analystes (598 000).

Qui plus est, la progression a là aussi été emmenée par le secteur du logement collectif (+15,8%). Les autorisations concernant les maisons individuelles ont reculé de 0,2%: c'est leur première baisse après quatre mois de hausses successives à plus de 5,0%.

Le secteur de la construction de logements avait touché le fond au premier trimestre. L'immobilier ayant été à l'origine de la crise, il est suivi de près par les économistes. Ceux-ci estiment d'une manière générale qu'aucune reprise viable ne pourra s'installer sans une progression durable de la construction de logements.

Mais celle-ci reste encore très faible: les chiffres du ministère montrent que le nombre de logements en cours de construction est au plus bas depuis 1970, date de la première publication de cette donnée. Et les réserves ne sont guère abondantes: le nombre de chantiers autorisés mais non commencés est lui aussi au plus bas, depuis janvier 1968 au moins.