Les copropriétaires d'un ensemble de condos du centre-ville se plaignent des multiples défauts de leurs immeubles et exige un dédommagement du promoteur, True North Properties.

La poursuite des cinq syndicats de copropriétaires des Jardins Windsor a été déposée au palais de justice de Montréal, le 22 juin. On y réclame 2,1 millions à la firme albertaine True North pour une pléthore de problèmes touchant les fondations, le système de chauffage, l'insonorisation, les ascenseurs et la piscine, entre autres.

Les Jardins Windsor sont situés dans le quadrilatère formé par les rues Saint-Jacques Ouest, Jean d'Estrées, Notre-Dame Ouest et de la Montagne. Les condos ont été construits en 2005. Le complexe comprend environ 650 unités de deux ou trois chambres à coucher. Chaque unité se vend entre 200 000$ et 300 000$. Plusieurs sont louées par les copropriétaires.

L'emplacement des Jardins Windor est celui que convoitaient les Expos de Montréal pour construire un stade de baseball il y a quelques années.

Dans la requête, les demandeurs affirment avoir transmis une mise en demeure à True North au mois d'avril exigeant de procéder à la correction des défauts. Ils se basent sur un rapport de la firme Amec selon lequelle complexe comporterait des déficiences majeures.

La requête passe en revue les déficiences reprochées pour chacune des phases. Essentiellement, il y aurait des défauts à l'architecture, à la mécanique du bâtiment, à la structure, aux ascenseurs, à la toiture, au revêtement de façade, à la plomberie, à l'électricité et à la sécurité.

Chez True North, la réplique est venue de l'avocat Jean-Pierre Dépelteau, de la firme Fraser Milner Casgrain.

«Ces problèmes sont tous niés. Ceux qui ont vendus (leurs condos) ont fait des profits importants. C'est une procédure judiciaire qui a été prise à la hâte pour interrompre la prescription (NDLR: délai fixé par la loi pour intenter une poursuite)», dit Me Dépelteau.

Selon l'avocat, les éléments pour lesquels il y avait un fondement étaient mineurs et ont tous été réparés. «True North est un propriétaire qui prend soin de ses choses, qui a engagé des experts et qui a porté une attention particulière aux points soulevés. Certains points mineurs ont été réparés depuis deux ans», dit-il.

Jean-Pierre Dépelteau indique que les deux parties avaient convenu de se rencontrer il y a quelques jours, mais «les procureurs ont intenté une action en justice, la rencontre n'a jamais eu lieu et je ne sais pas si elle va avoir lieu».

«Dégueulasse»

Me Dépelteau juge les poursuivants de mauvaise foi. «Quand on joue dans le dos, là, moi je vais avoir des recommandations à faire à mes clients... Je trouve assez dégueulasse ce qui se passe. Et ça, c'est toute la différence entre une attitude de bonne foi et de mauvaise foi. Notre client a toujours eu une attitude de bonne foi, lui», a-t-il dit.

La Presse Affaires a tenté de joindre l'avocat des poursuivants, Arthur Wechsler, de la firme Kugler Kandestin, mais sans succès.