Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a tenté de persuader hier différents acteurs du secteur privé d'investir dans les grands chantiers de la métropole. Malgré la crise économique, les récents investissements des gouvernements en infrastructures rendent le contexte propice au développement immobilier et commercial, a-t-il insisté devant 300 membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Avec des projets comme le Quartier des spectacles, la réfection de l'échangeur Turcot ou la construction du nouveau CHUM, «c'est ni plus ni moins que la métamorphose de Montréal que l'on vit présentement», a lancé le maire Tremblay au terme du rassemblement.

 

Hier, les gestionnaires responsables de 10 grands projets d'infrastructures à Montréal ont expliqué leurs plans et échéanciers à des acteurs du privé qui oeuvrent principalement dans les domaines de l'immobilier, de la culture et de la construction.

Même s'il affirme que les gens du milieu des affaires ont toujours été au rendez-vous, le maire Tremblay avoue que le contexte économique a récemment freiné l'enthousiasme de certains investisseurs. C'est pourquoi il a voulu rappeler aux membres de la Chambre de commerce de Montréal que plusieurs chantiers d'envergure comme le projet Bonaventure ou le 2-22 Sainte-Catherine progressaient.

«L'an dernier, avec des projets comme le square Viger et Griffintown, le privé était au rendez-vous. Malheureusement, le contexte économique et financier est maintenant moins favorable. Nous avons donc accéléré la réalisation de grands projets grâce à des investissements publics, en espérant qu'il y ait de plus en plus de projets privés (qui s'y greffent).»

Intérêt marqué

Selon Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la réponse des participants a été très positive.

«Le séminaire affichait complet», a-t-il lancé d'entrée de jeu. «Les gens du privé veulent savoir si les projets progressent pour cibler les travaux auxquels ils pourront s'associer éventuellement.»

«Nous voulions envoyer le signal que les grands projets ne sont pas arrêtés, poursuit-il. L'idée, c'est de montrer que le mouvement continue et d'amener les gens à réfléchir sur l'ampleur des projets à Montréal.»

Le ministre du Développement économique du Québec, Raymond Bachand, qui a participé aux échanges d'hier, abonde dans le même sens.

«Il est vrai que les investissements sont au ralenti dans le secteur privé actuellement, parce que les gens sont aux prises avec un problème de liquidités. Par contre, je suis encouragé de voir qu'il a des investissements d'importance dans la région de Montréal, comme dans le cas du Quartier des spectacles, une infrastructure publique de 120 millions autour de laquelle va se greffer des projets privés.»