La correction des prix des maisons se poursuit au Canada alors que la récession sévit, mais le marché montréalais fait figure d'exception.

Ce sont les deux principales conclusions que l'on peut tirer de la lecture de «l'Indice composite national Prix de maison Teranet-Banque Nationale» pour février. Ainsi, l'indice, qui couvre six régions métropolitaines, révèle que les prix ont reculé d'environ 4,1% en un an, soit depuis février 2008. L'indicateur, lancé en décembre dernier, était établi à 100 points en juin 2005. En février, il se situait à 121,16. Selon les calculs de Teranet-Banque Nationale, cela veut dire que les prix des maisons ont progressé de 21,16% depuis juin 2005.

Il reste que la diminution de 4,1% de février est la sixième d'affilée. Cela représente la plus longue séquence baissière depuis février 2000 et un recul 7,4% depuis son sommet d'août 2008. Selon le rapport, le marché favorise maintenant les acheteurs.

Montréal fait cependant figure d'exception avec un ralentissement de la croissance des prix. En février, le sous-indice local progressait de 3,16% à un rythme annuel pour s'élever à 120,58 points. En janvier, la hausse était de 4,1%.

Il faut quand même savoir que sur une base mensuelle, les prix ont reculé de 1,21% à Montréal, soit une quatrième baisse en cinq mois. Donc, si les prix des maisons se portent mieux à Montréal que dans l'ensemble du pays, les propriétaires commencent à ressentir les effets de la récession.

L'indice revèle aussi des baisses annuelles de 8,1% à Calgary, 6,4% à Vancouver, 5% à Toronto et 0,5% à Halifax. À Ottawa, la croissance sur 12 mois se situe à 2,8%.

Selon Millan Mulraine, économiste et stratège à la Banque TD, il est clair que la correction pancanadienne des derniers mois découle des maux économiques et du chômage.

«Ce rapport est une confirmation de plus que le marché canadien continue de faiblir alors que les conditions économiques et le marché du travail continuent de saper la vie d'un secteur immobilier autrefois en plein boom», indique M. Mulraine.

Malgré les baisses de prix, les nouvelles ne sont pas aussi mauvaises que l'on pourrait croire, enchaîne cet économiste de la TD. «Il est clair que le rythme de la correction demeure mesuré et ordonné, et il semble que ce soit une correction plus douce que l'ajustement brusque et prolongé vu dans le secteur immobilier américain.»

En somme, les comparaisons permettent de se réconforter...