La récession et le resserrement du crédit ont entraîné une augmentation du taux d'espaces vacants dans le secteur immobilier à travers le pays pendant le premier trimestre de 2009, et plus particulièrement dans l'Ouest canadien, selon un rapport de la firme torontoise de consultants CB Richard Ellis.

Selon le rapport publié jeudi, le taux d'espaces vacants au Canada, autant sur les marchés urbains que dans les banlieues, s'est élevé à 7,5 pour cent pendant les trois premiers mois de 2009, comparativement à 6,3 pour cent un an plus tôt. À Montréal, ce taux est encore plus élevé, atteignant 8,8 pour cent - la plus haute marque au pays -, après s'être établi à 7,9 pour cent lors du premier trimestre de 2008.

«Les effets résiduels du ralentissement économique au Canada ont continué d'avoir un impact sur la situation du marché de l'immobilier pendant le premier trimestre», a affirmé John O'Bryan, vice-président de CB Richard Ellis.

«Dans la quasi-totalité des cas, le taux d'espaces vacants est observable à large échelle - une tendance qui, nous croyons, se maintiendra pour le reste de 2009 - tandis que d'autres nouvelles sur le ralentissement de l'économie canadienne font surface.»

Selon le rapport, il s'est ajouté quelque 4,65 millions de pieds carrés d'espace commercial à travers le pays pendant les trois premiers mois de l'année en cours.

Sur une base annuelle, la hausse la plus significative du taux d'espaces vacants a eu lieu à Calgary. Celui-ci est passé de 4,3 pour cent lors des trois premiers mois de 2008 à 8,1, soit près du double, un an plus tard.

Des baisses des prix de l'énergie ont entraîné une diminution des demandes d'espaces de bureaux dans la capitale de l'industrie pétrolière canadienne, explique-t-on dans le rapport.

À Vancouver, le taux d'espaces vacants a également grimpé, passant de 6 pour cent à 7,3 pour cent, tandis que Toronto a vu ce même taux passer de 6,8 à 7,7 pour cent.

À Ottawa, où les organismes gouvernementaux continuent de s'accaparer de la majeure partie du marché immobilier, l'augmentation a été moins significative, s'élevant à 5,1 pour cent comparativement à 4,9 pour cent pour les trois premiers mois de 2008.