En 1985, après avoir travaillé comme agent de recherche à la Banque du Canada, Jean St-Gelais accepte un emploi au ministère des Finances du Québec.

«C'était supposé durer six mois; je suis resté 16 ans», dit celui qui détient un bac en économie de l'Université Laval et une maîtrise en économétrie de l'Université Queens.

Préparer les budgets, conseiller le gouvernement sur les politiques économiques, la fiscalité, les relations fédérales-provinciales: M. St-Gelais touchera à peu près à tout au cours de son séjour aux Finances.

Il sera entre autres secrétaire de la Commission sur la fiscalité et la taxation du gouvernement du Québec, en 1996, et se hissera en 2001 au poste de secrétaire général du gouvernement, la plus haute fonction de l'administration publique québécoise.

«Je suis un fonctionnaire de carrière, dit celui qui dit «tirer une grande fierté de travailler dans le secteur public».

«J'ai toujours eu à coeur le service et l'intérêt public. Souvent, la société reconnaît mal l'apport du secteur public. Mais moi, j'aime ça, faire ça. Je suis content de le faire et j'y crois plus que jamais. Je crois que les sociétés qui réussissent dans le monde sont celles qui sont capables de se doter des meilleurs services publics.»

Jean St-Gelais est nommé PDG de l'AMF en 2003. Quelle différence voit-il avec ses anciennes occupations? «Quand on est conseiller pour le gouvernement, c'est le cabinet politique ou le ministre qui est imputable des décisions. Dans un rôle comme celui que j'ai maintenant, c'est moi qui suis imputable. Au bout du compte, si un service est donné tout croche, si on soutient mal l'industrie, si les consommateurs ne sont pas protégés correctement, je ne peux pas me cacher.»