Le géant informatique français Atos rachète le groupe informatique américain Syntel pour 3,4 milliards de dollars, a-t-il annoncé dimanche dans un communiqué.

«La très forte complémentarité entre Atos et Syntel en termes d'offres de services, de clients et de géographie nous permettra d'accroître considérablement notre présence en Amérique du Nord et d'accélérer» la transformation numérique des clients d'Atos dans le monde, a déclaré son patron Thierry Breton, cité dans le communiqué.

Syntel compte 23 000 collaborateurs, dont 18 000 sont basés en Inde, selon Atos qui précise que «l'ensemble de l'équipe dirigeante de Syntel rejoindra» ses rangs.

Le groupe américain a réalisé un chiffre d'affaires de 924 millions de dollars en 2017, dont 89% en Amérique du Nord.

L'opération doit permettre au nouvel ensemble de réaliser des «synergies de coûts» de 120 millions de dollars d'ici la fin de 2021, tandis que les «synergies commerciales» sont estimées à 250 millions de dollars.

L'opération devrait avoir un effet positif sur le bénéfice net par action, a indiqué Atos.

En avril, Thierry Breton n'avait pas caché son ambition de poursuivre la croissance externe du groupe français.

Après l'échec de la tentative de rachat de Gemalto, Atos reste «très acquisitif», notamment aux États-Unis, avait-il expliqué.

«Il nous faut encore grossir aux États-Unis, en particulier sur l'activité intégration de systèmes et conseil, pour compléter notre portefeuille», avait-il souligné.

Atos annoncera lundi matin ses résultats financiers pour le premier semestre. Le groupe a réalisé 12,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2017, et compte environ 100 000 salariés.