Le fabricant des jouets américain Mattel n'est pas parvenu à arrêter l'hémorragie lors des fêtes de fin d'année malgré un rebond des ventes de son emblématique poupée Barbie.

Face à ces nouveaux résultats décevants, le titre plongeait de plus de 7,96% à 14,10 dollars vers 17 h 50 dans les échanges électroniques suivant la clôture à Wall Street.

Les ventes des jouets ont chuté de 12,2% à 1,61 milliard de dollars lors du quatrième trimestre comprenant la fête de Noël, période cruciale pour le secteur. Le recul est de 10,5% à 4,88 milliards de dollars sur l'année.

La plupart des marques ont connu un passage à vide: les ventes des jouets Fisher-Price ont chuté de 12% et celles des jeux de construction (mega Blocks) de 25%, tandis que les recettes générées par les produits American Girl ont plongé de 23%.

Seule la poupée Barbie a su tirer son épingle du jeu en enregistrant une hausse trimestrielle de ses ventes de l'ordre de 9%.

Mattel continue à pâtir également de la faillite du distributeur de jouets américain Toys « R » Us qui vendait ses produits dans ses magasins à travers le monde. En 2016, Toys « R » Us avait ainsi contribué pour 11% aux ventes totales de Mattel. Au moment de sa banqueroute, le distributeur a indiqué devoir 135,64 millions de dollars au fabricant de jouets.

Pour se relancer, Mattel a annoncé récemment un plan de restructuration prévoyant des suppressions d'emplois et des fermetures d'usines afin d'économiser en tout 650 millions de dollars lors des deux prochaines années.

Il a suspendu également le versement du dividende au compte du quatrième trimestre 2017, une mesure censée lui permettre d'économiser 50 millions de dollars supplémentaires.

Le groupe d'El Segundo (Californie) continue par ailleurs à chercher des relais de croissance à Barbie: il a par exemple présenté en novembre une Barbie voilée en l'honneur de l'escrimeuse américaine Ibtihaj Muhammad, devenue en 2016 la première sportive américaine voilée à participer aux Jeux olympiques.

« Nous avons pris des mesures agressives pour démarrer l'année 2018 avec une ardoise vierge de sorte de pouvoir réinitialiser notre modèle économique et améliorer rapidement la rentabilité », a déclaré jeudi la PDG Margo Georgiadis, à la tête du groupe depuis seulement un an.

Selon la presse américaine, le rival Hasbro (Monopoly) envisage de racheter Mattel.

En attendant, le groupe est tombé dans le rouge au quatrième trimestre, essuyant une perte nette de 281,3 millions de dollars contre un bénéfice net de 173,8 millions à la même période en 2016.

La perte nette est de 1,05 milliard sur l'année, principalement à cause de charges de restructuration et des indemnités de licenciement d'un montant total de 457 millions de dollars.