Le spécialiste des simulateurs de vol et de la formation CAE étudie ses options après que l'armée américaine lui eut retiré un contrat de plus de 450 millions $ US qui était contesté par une entreprise rivale, Aecom.

En janvier dernier, la multinationale québécoise avait annoncé l'obtention de ce mandat de neuf ans visant à assurer la formation sur simulateurs des pilotes d'hélicoptères de l'armée américaine à Fort Rucker, en Alabama.

Aecom, qui fournissait les services du programme Initial Entry Rotary-Wing depuis la fin des années 1980, avait aussitôt contesté la décision de l'armée américaine de se tourner vers CAE.

Cette décision a porté fruit, étant donné qu'Aecom a été en mesure de coiffer sa rivale québécoise en récupérant ce contrat auprès de l'armée américaine.

«Pour le moment, nous n'avons pas beaucoup de détails sur les motifs entourant cette décision», a expliqué jeudi la directrice des communications mondiales chez CAE, Pascale Alpha, au cours d'un entretien téléphonique, ajoutant que la société était «déçue».

Cette nouvelle n'a pas trop effrayé les actionnaires de CAE, puisqu'en milieu de séance, à la Bourse de Toronto, l'action de la société retraitait de 44 cents, ou 2,17 %, pour se négocier à 19,81 $.

Pour le moment, le spécialiste des simulateurs de vol et de la formation tentera d'obtenir plus de détails aux États-Unis et déterminera s'il «contestera ou non la décision», a précisé Mme Alpha.

Dans le cadre de l'entente initiale, quelque 300 personnes situées à Fort Rucker devaient joindre les rangs de l'entreprise québécoise.

D'après CAE, la perte de ce contrat n'aura pas de conséquences négatives auprès des employés de l'entreprise au sud de la frontière ainsi que sur ses perspectives à l'égard du secteur de la défense.

«Nous n'avions pas commencé à travailler sur le programme étant donné que le contrat était contesté, a dit Mme Alpha. C'est pour cette raison qu'il n'y a pas d'impact.»

En dévoilant ses résultats du premier trimestre, le 10 août dernier, CAE avait dit s'attendre à une croissance de 5 à 10 % de ses profits et revenus en ce qui a trait à ses activités liées au secteur de la défense.

L'entreprise compte plus de 8500 employés et 160 emplacements et centres de formation dans plus de 35 pays.